BPREA – Regards Croisés

Claudie, Rodolphe ou Guillaume sont trois apprenants inscrits en formation préparatoire du BP REA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole). Ils ont accepté de croiser leurs regards sur leur parcours et de faire un point d’étape sur un semestre écoulé au CFPPA  de Montbrison- Précieux. Ils dévoilent ainsi les avantages à se lancer dans une formation professionnelle après avoir chacun eu des chemins de vie différents.

Le BP REA : « chemin le plus court pour l’installation »

Pour Claudie, le BP REA c’est la liberté de choisir son activité

Guillaume avait choisi la voie de la maçonnerie, qu’il pratiquera neuf ans. Claudie, elle aussi est restée neuf années dans un autre domaine d’activité : la restauration en tant que responsable de salle. Quant à Rodolphe, il conduisait du matériel agricole (ensileuses, moissonneuses). Pour tous les trois une reconversion professionnelle était envisagée.

Le choix de se former dans le domaine agricole est tout d’abord familial, tous ont une personne dans leur entourage qui travaille en exploitation agricole. Et c’est avant tout pour privilégier la « continuité » d’un travail effectué durant des années qu’ils se sont lancés. De plus, la formation diplômante « est le chemin le plus court pour s’installer » car elle alterne apports théoriques et applications pratiques, ce qui leur permet d’appréhender le métier de façon globale.

Les démarches ont commencées par une rencontre du Point Accueil Installation (PAI) de la Chambre d’Agriculture de la Loire mais aussi grâce au réseau et au partage d’information du milieu agricole (comme Fabien ancien apprenant du BP REA de Précieux qui a conseillé la formation)

Certains, en emploi, demandent alors un Congé Individuel de Formation (CIF) qui leur permet de s’absenter de leur poste afin de suivre cette formation. Ce congé est rémunéré durant toute la durée de la formation.

« On ne vient pas en formation BP REA par hasard »

Pour Guillaume, l’attention en cours et la qualité des formateurs est déterminante pour la réussite du projet

Pour suivre la formation, il faut avant tout être passionné, et être déterminé sur ses objectifs, les trois apprenants insistent d’ailleurs sur ce point : «  il faut avoir un projet professionnel, être motivé et fixé son projet » De plus, la conscience personnelle et professionnelle est nécessaire car « il faut avoir la tête sur les épaules » pour suivre cette formation. Pour Rodolphe « sans autonomie, il n’y a pas d’avancement, le travail personnel est primordial car il y a des dossiers conséquents dans chaque matière enseignée. »

Il faut aussi être lucide sur les compétences d’un responsable d’entreprise agricole, cela aidera à comprendre la formation, il y a un apprentissage technique sur le terrain dans les stages et des apports théoriques à partir de situations réelles (résultats techniques, comptabilité). Guillaume résume ainsi : « La qualité principale est d’être attentif en cours, ne pas hésiter à poser des questions ». Les trois apprenants reconnaissent que les « formateurs sont compétents , motivés et présents » et que l’alternance est nécessaire pour avoir « un avis extérieur, plus professionnel durant les huit semaines de stages  qui permettent d’allier les apports d’outils techniques pour l’installation avec des apports plus théoriques enseignés en cours afin de prendre conscience que certaines disciplines telles que la comptabilité et la gestion font parties intégrantes du métier ».

Le bilan sur les apprentissages et la formation en générale est positif, malgré le fait de retourner sur les « bancs de l’école », les formateurs savent s’adapter aux attentes et aux besoins de chaque apprenant qui reconnaissent d’ailleurs la qualité de « l’individualisation proposée sur certains modules, avec une répartition en groupe et des activités différentes selon les domaines de chacun ».

Les trois apprenants ont comme projet de s’installer en GAEC, la formation leur aura permis d’affirmer « leur passion du métier » et Claudie conclut en notant que cette formation « c’est aussi la  liberté de choisir son activité ».

 

Rodolphe était auparavant conducteur de machines agricoles

 

Facebooklinkedin