Piloter sa fertilisation avec un drone

Démonstration d’une pratique agroécologique

Un bijoux de technologie !

C’est par un vendredi pluvieux que les élèves et apprentis du Campus Agronova ont assisté à une démonstration de drone Airinov sur une des parcelles de blé CRC du Campus.

M.Cellier de la Chambre d’Agriculture de l’Allier leur a présenté, ainsi qu’à quelques agriculteurs locaux, l’intérêt de l’utilisation de cet objet volant bien identifié. Le drone étant utilisé pour une prestation payante (8€/ha), l’engin doit au préalable respecter certaines règles : il est immatriculé auprès de l’aviation civile et son plan de vol a du être déposé auprès de l’aéroport de Saint Étienne pour notre secteur.

Un drone ? Mais pour quoi faire ?

Un public attentif malgré le froid
En plein vol

En sillonnant la parcelle à 150m de haut avec une capacité de 1 à 3ha/minute, le drone fournit des images de la culture, selon le plan de vol défini. Le capteur du drone est muni de 4 objectifs, 2 dans le spectre visible et 2 dans le spectre infra rouge : la parcelle est en quelque sorte scannée, au-delà de ce que perçoit notre œil ! Le traitement des données permet, entre autre, d’identifier la densité de l’activité chlorophyllienne au sol, ce qui traduit la quantité d’azote présente dans les parties aériennes de la céréale en chaque point de la parcelle. La société Airinov utilise ces informations pour établir ensuite une cartographie précise avec un jeu de couleurs reflétant les besoins en azote de la plante à un instant t, sur toute la surface analysée.

En intégrant directement ces données dans la carte GPS du tracteur, l’utilisateur peut ainsi piloter son dernier amendement d’azote sur le blé, en apportant la quantité juste nécessaire à la plante, et en modulant la répartition de l’apport. Celui-ci doit impérativement être fait entre le stade 3 nœuds et avant épiaison pour une valorisation optimale.

Drone vs Satellite

Le drone est très précis à ce sujet, puisqu’il effectue son vol à une date programmée, contrairement à la technologie par satellite, plus approximative quant à sa date de passage et à la couverture nuageuse.

Cette forme d’agriculture de précision est donc une pratique tournée vers l’agriculture de demain, plus économe, plus respectueuse de l’environnement et cohérente avec les principes de l’agroécologie.

Notons que le pilotage de la fertilisation par drone est proposé pour le blé, l’orge et le colza. D’autres utilisations du drone peuvent être envisagées, comme les repérages de dégâts de gibier, afin de les déclarer au plus tôt et être indemnisé au plus tôt.

Exemple de cartographie

Article proposé par Carole Duboisset, responsable de l’exploitation du Campus de Précieux et Marjorie Combe, enseignante en productions animales.

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