PROGEMOH – 1 an déjà

Point d’étape après 1 an

La classe 1ère Bac Pro CGEA par apprentissage – campus de Saint-Genest-Malifaux- a fait un point d’étape pour la mise en œuvre d’un dispositif local de formation/développement innovant, centré sur la promotion de la gestion productive et durable des milieux ouverts herbacés (PROGEMOH).

Ainsi, lundi ils ont recueilli le témoignage d’André Quiblier, salarié sur l’exploitation agricole du campus suite au remaniement des pratiques de pâturage notamment pour le troupeau caprin.

 Le pâturage sur l’exploitation du Campus

Pour débuter, nous avons repris avec lui les objectifs fixés et les préconisations réalisées en concertation avec SCOPELA pour retravailler le pâturage. L’exploitation souhaitait sécuriser et pérenniser la production de fourrages, limiter l’ingestion de parasites au pré et augmenter la part journalière d’alimentation au pâturage ; tout cela sans pénaliser la productivité des animaux.

L’exploitation a alors augmenté la surface ouverte au pâturage des chèvres avec une prairie naturelle plutôt humide habituellement réservée aux vaches allaitantes et leurs veaux. Puis, les règles de pilotage des parcs de pâturage ont été modifiées : passage d’un pâturage tournant sur herbe jeune à un pâturage par bloc (3 au total) avec fil avant et fil arrière pour allonger le temps de retour des animaux sur une même parcelle et ainsi limiter les infestations parasitaires. Cette pratique permet également de faire appel à la technique du report sur pied : proposer en fin de bloc une herbe en décalé donc plus haute mais n’ayant perdu que peu de valeur nutritionnelle et surtout n’ayant pas engendré de coût de récolte.

Pour aller plus loin, l’exploitation envisage aussi l’ouverture des parcs de pâturage pour la soirée.

Journée type

Entretien avec André Quiblier

Nous avons pris le temps également d’échanger avec André Quiblier sur le terrain pour observer la mise en place de ces nouvelles pratiques et le comportement des animaux au pâturage. A leur sortie vers 8h, les chèvres se précipitent sur l’herbe et continuent de pâturer tout le matin. La prise alimentaire laisse alors la place au repos et à la rumination avant reprise vers 14-15h. Mais en temps de canicule, les chèvres se précipitent plutôt en bâtiment à cette heure-là ! En fin de cycle, les parcelles pâturées présentent peu de refus grâce à la pression de pâturage exercée.

Mais les résultats sont encore à suivre et conforter : la motivation des chèvres au pâturage progresse sur les nouvelles parcelles, les premiers résultats des coprologies seront connus courant de semaine prochaine pour suivre l’évolution du niveau d’infestation des animaux mais le niveau de production laitière par chèvre est à la baisse sur ce mois de Juin. Les causes envisageables sont diverses et certainement pas uniques : lien avec le parasitisme ? lien avec la qualité de l’herbe offerte ? lien avec la canicule ?

« Le vivant n’est pas une science exacte ! »

Nous retenons de ce témoignage que la gestion des parcelles et des animaux est complexe. « Le vivant n’est pas une science exacte ! » et les éleveurs sont soumis à des éléments non maîtrisables tels que les gelées tardives de printemps, la canicule précoce et longue, la sécheresse automnale… et donc à une pousse de l’herbe très difficile à suivre.

Article proposé par les Bac Pro CGEA du Campus de St Genest Malifaux encadrés par P. Sabatier (formatrice en agronomie)

Les 1ers épisodes de PROGEMOH

Episode 1 – PROGEMOH

Episode 2 – PROGEMOH…suite

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